Chanson & Resistance
Les chansons de la guerre
Le 25 décembre 1944, Nelly Mousset-Vos, cantatrice de métier, chante des chants de Noel pour ses codétenues de Ravensbrück. Du fond du baraquement s’élève alors une petite voix qui lui demande de chanter un air de l’opéra Madame Butterfly, de Giacomo Puccini. C’est la voix de Nadine Huang, une autre détenue, arrêtée à Paris quelques mois plus tôt. Ici nait leur histoire d’amour.
Car oui on a chanté pendant la guerre. On chante pour ne pas ne voir, on chante pour résister. On chante dans les cabarets, on chante dans les camions, les prisons et les camps.
On reprend des airs célèbres, mais on en crée aussi.
Cet atelier chanté revient sur la place du chant et de la musique en France durant la guerre. Nous y entendrons des chansons du quotidien, mais aussi des chants de la résistance. Le tout en divers langues : français, espagnols, corse, breton, italien, basque… peut-être même russe.
Si on les évoquera, nous ne chanterons pas les chants de la répression. Car après tout, rien ne dit que « Maréchal nous voilà » soit vraiment une chanson.
Des livrets seront distribués au public pour que nous puissions chanter ensemble. Il n’est surtout pas nécessaire de chanter juste pour participer. Et de toute façon, il parait qu’à partir de 8, l’équilibre des voix se fait tout seul.
Avec Anouk Colombani
et Mymytchell et sa guitare